Mage de bataille tome 1-Peter A.Flannery

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Le lancement d’Albin Michel Imaginaire a eu lieu le 26 septembre avec 3 romans: American Elsewhere de Robert Jackson Bennett, Anatèm de Neal Stephenson et Mage de Bataille de Peter A.Flannery. Ce dernier a été coupé en deux tomes pour l’édition française, le second devant paraitre le 1er janvier 2019. Des trois romans, Mage de bataille est le seul relevant de la fantasy. Il est même défini comme de la fantasy destinée aux débutants dans le genre. Cependant, il a suffisamment d’atouts dans sa manche pour plaire à un large public.

Et nous on a…. des dragons

L’univers de Mage de bataille apparait comme assez classique au premier abord. L’auteur nous plonge assez vite dans l’action en exposant très vite la situation du monde dans lequel évoluent ses personnages. Le monde est divisé en plusieurs royaumes et la reine d’Ire désire trouver de nouvelles recrues pour son armée. En effet, une sombre menace pèse sur le royaume, un Mal gangrène le pays et devient de plus en plus fort. Des démons supérieurs échappés des enfers veulent dominer le monde et possèdent une armée monstrueuse, les possédés. La seule arme vraiment efficace contre ses damnés est les mages de bataille. Car les mages de bataille sont accompagnés de dragons qui combattent à leur côté et face à la menace qui arrive, ils auront bien besoin de toute l’aide nécessaire. Le seul problème avec les dragons est qu’il faut faire attention à la couleur du dragon: un dragon noir est synonyme de folie et de désastre, une arme pire que ceux qu’elle doit combattre.

C’est dans cet univers qu’a grandi Falco Danté, jeune homme de faible santé et orphelin. Son père était un mage de bataille, mort en privilégiant son dragon devenu noir. L’enfance de Falco a été marquée par ce désastre et par ses problèmes de santé. Heureusement, il a pu compter sur l’aide du meilleur ami de son père, un mage de bataille également et sur son ami d’enfance, Malaki, fils du forgeron. L’armée des possédés arrive à Caer Dour, village où a grandi Falco et les habitants se retrouvent obligés de fuir le plus loin possible cette horrible menace.

Les scènes de la première partie avec les dragons et les démons sont fabuleuses à lire, un vrai plaisir de lecture. Que ce soit le passage avec l’invocation du dragon ou ensuite celle du combat entre le mage de bataille et le démon. Elles sont incroyables, épiques, riches, intenses et font vibrer le lecteur. Du pur bonheur! On tremble pour les protagonistes, on visualise très bien les combats, on se prend au jeu sans aucun problème. J’ai vraiment adoré ces passages, la suite du roman est beaucoup moins épique, sans être inintéressante mais beaucoup plus convenue.

C’est bateau mais ça fonctionne

Après un début sur des chapeaux de roues, le rythme du roman se calme et les héros se retrouvent à faire leur apprentissage afin de pouvoir faire partie de l’armée qui combattra les possédés. La seconde partie est ainsi moins épique mais contient tout de même de beaux moments. D’ailleurs, plusieurs éléments dans cette partie m’ont fait penser au film Dragons, avec un Falco assez proche de Harold. Le roman a certaines caractéristiques communes avec Le seigneur des anneaux également, pour le côté épique et certaines répliques de Gandalf presque paraphrasées.

Cela donne, il est vrai un sentiment de classicisme au roman. Mais, au delà de cela, ce qui m’a plus gêné, c’est le fait qu’on a parfois l’impression que l’auteur avait une grille à cocher avec certains éléments: des personnages secondaires qui agissent stupidement et contre le héro, des personnages qui essayent toujours de tirer la couverture à eux alors que la situation est catastrophique…..Pourtant, malgré cette impression, le roman se lit très bien et fonctionne bien. Grace, notamment à ses personnages attachants, surtout Falco, les autres étant plus stéréotypés.

Autre petit point un peu gênant sans être bloquant, les noms de lieux ou de personnages manquent assez de variété: Falco pour un mage destiné à avoir un dragon, Dolor pour un méchant, mais le pompon revient à un mage de bataille appelé Ginola, j’ai un peu eu du mal à le prendre au sérieux avec un nom pareil.

Mage de bataille est donc un roman classique sur bien des points mais aussi un roman qui a de quoi plaire à un public plus aguerri grâce à des passages magnifiques et épiques. Ces passages parlent à la part du lecteur en nous qui a aimé la fantasy dans ses premières lectures, qui a aimé les combats épiques, qui a rêvé de magie, de combats grandioses et d’un héro que rien ne destinait à cela. C’est pour cela que le roman fonctionne même si beaucoup d’éléments sont déjà vus. Il me tarde de lire la fin de cette série qui promet de belles scènes épiques!

Autres avis:Dionysos, Albedo, Apophis, Lorhkan, Xapur, les chroniques du chroniqueur, Phooka, Elbakin, Lhotseshar

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Auteur : Peter A. Flannery

Éditeur : Albin Michel Imaginaire

Traducteur: Patrice Louinet

Parution :26/09/2018

Falco Danté est un gringalet dans un monde en guerre peu à peu conquis par l’armée infernale des Possédés. Pire, Falco est méprisé, mis à l écart, à cause de son père qui fut un immense mage de bataille avant de sombrer dans une folie meurtrière. Alors que la Reine tente de rassembler toutes les forces armées pour repousser les Possédés, Falco prend une décision qui va l’amener aux marges du désespoir : il va entrer à l’académie de la guerre, une école d excellence pour les officiers. Là, il devra surmonter ses doutes, ceux de ses amis et même ceux de la Reine. Le monde brûle ; seul un mage de bataille pourra sauver ce qu’il en reste. Falco réussira-t-il à libérer son pouvoir, à invoquer un dragon à sa mesure ou succombera-t-il à la folie… comme son père ?

 

 

 

31 commentaires

    • Je viens de finir (à l’instant) de relire / annoter la préparation du tome 2, qui en fait correspond aux parties 3 et 4 du livre VO. Et, évidemment je ne suis pas objectif, mais je trouve que c’est une hallu. Rarement je n’ai lu en fantasy des personnages aussi incarnés, même les personnages secondaire sont super bien campés / dessinés. Tout le bestiaire des démons se dévoile, avec entre autres horreurs le terrifiant Geôlier. Comme chez Tolkien, le Mal a ses héros.
      Alors c’est sûr Mage de Bataille n’est pas original, n’est pas bâti sur un worldbuiding ébouriffant, ce n’est pas là que Peter A. Flannery se distingue… mais que d’émotions, de scènes bouleversante sur le plan humain. Quant à la partie d’enquête sur le secret des thaumaturges et la folie des dragons, elle est très chouette (et ne m’a, pour le compte, rappelé rien de connu). De la magie, de l’émotion et d’incroyables batailles, voilà la promesse, et je crois qu’elle est entièrement tenue.

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      • Je suis tout à fait d’accord sur l’émotion procurée par certaines scènes. Dans le premier tome, j’ai adoré beaucoup de passages très évocateurs. On voit bien que l’auteur est un fan de fantasy. En tout cas le moins qu’on puisse dire, c’est que tu donnes envie de lire la suite! Déjà qu’il me tardait de connaitre la suite, maintenant je trépigne! 🙂

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