Le Bâtard de Kosigan: Le testament d’involution-Fabien Cerutti

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Ce tome 4 des aventures de notre bâtard préféré était très attendu après une fin de troisième tome très intense et avec un double cliffhanguer. Autant vous dire que quand Book en stock a organisé le mois de Fabien Cerutti avec le partenariat qui va bien, j’ai fait des bons de joie et sauté sur l’occasion. Je saisis l’occasion pour remercier à nouveau les vénérables Phooka et Dup, ainsi que les éditions Mnémos.

Ce tome 4 est la suite directe du troisième tome et il faut impérativement avoir lu le 3 pour entamer celui-ci. En effet, le livre, trop gros, a été coupé en 2 romans avec une coupure faisant grincer des dents tant on a envie de se jeter sur la suite. Une fois que l’on sait cela, on en veut un peu moins à Fabien Cerutti de nous laisser tout pantelant à la fin du troisième tome. Rappelons nous, Pierre Cordwain de Kosigan en 1341 était allé dans la région de Cologne afin d’en apprendre plus sur ses origines et sur sa mère en particulier. Pendant ce temps, son descendant Kergaël à la fin du XIXe siècle continuait ses investigations pour tenter d’en apprendre plus sur son ancêtre et comprendre pourquoi l’histoire officielle est si différente de celle racontée dans les mémoires de son ancêtre. Pour ne pas trop divulgâcher (vous noterez le beau mot), je vais m’arrêter là sur la trame. Sachez juste que c’est toujours du très bon, qu’une fois le tome entamé, on ne le lâche plus.

L’alternance entre les 2 époques fonctionnent à merveille. Les révélations du XIXe siècle permettent de mieux comprendre les aventures du bâtard qui ont un impact direct sur l’époque de Kergaël. Les deux récits s’entrecroisent à merveille et les nouveaux personnages du récit sont excellents. La tension est présente tout au long de la lecture, autant dans une époque que dans l’autre. Certaines scènes sont vraiment fabuleuses à lire, pleines de tension, d’actions, de rythmes. Et quand on se dit que ça va se calmer, et ben non, Fabien Cerutti joue avec son lecteur comme un chat avec une souris et nous offre une succession de scènes très prenantes à un rythme trépident.

Si le rythme et l’intrigue sont très soignés, c’est aussi le cas du côté des personnages. Le  bâtard de Kosigan, Pierre Cordwain pour les intimes, est un personnage exceptionnel, on le sait déjà dès le premier tome. Le choix de la narration à la première personne nous plonge dans ses pensées et nous fait mieux le connaitre. C’est un mercenaire, très charismatique, très intelligent, roublard, sachant faire preuve de loyauté mais aussi d’ audace voire d’immoralité. Fabien Cerutti a su le faire évoluer au fil des 4 romans, son côté un peu séducteur à la James Bond du premier tome est passé et il se révèle bien plus complexe que cela. Il est secondé par un personnage féminin excellent, Dùn, une changesang aux capacités extraordinaires et qui n’a pas sa langue dans sa poche. Côté XIXe siècle, certains personnages sont moins présents mais Élisabeth Hardy prend la relève avec brio et on s’attache très vite à elle.

Le mélange des genres de la série fonctionne toujours très bien. Le choix des narrations par personnages également. Pour moi, c’est d’ailleurs une des grandes réussites de la série et qui va en s’améliorant de tomes en tomes. La multiplicité des narrateurs permet à Fabien Cerutti de montrer l’étendu de son talent avec un style changeant à chaque personnage. Le style permet de reconnaitre le narrateur sans avoir besoin de regarder quel personnage parle. C’est parfaitement réussi et apporte une vraie richesse au cycle.

Ce dernier tome clôt à merveille le premier cycle des aventures de Kosigan. La partie sur le XIXe siècle apporte son lot de révélations, certains mystères subsistent néanmoins donnant envie de découvrir la suite. La toute fin de ce tome apporte un magnifique hommage à la littérature de l’imaginaire, une fin digne des plus beaux feux d’artifice pour une extraordinaire saga. Fabien Cerutti confirme avec ce tome s’il en était besoin tout son talent.

 

Lhotseshar :

Que rajouter de plus à tout ce qui a été relevé par Célindanaé : pas grand chose, sinon que ce tome contient une scène d’une intensité que j’ai rarement vu, avec une surprise de taille qui rappelle ce que l’on peut vivre lorsque l’on se retrouve dans un jeu vidéo « tout nu » face à un boss qui nous écraserait par sa présence et son aura maléfique.

Ce dernier tome confirme tout le bien que l’on peut penser de cette saga transtemporelle : intrigue, rythme, qualité des personnages, tout est réuni pour un roman d’une rare qualité qui clôt à merveille ce premier cycle de roman. Un bonheur à lire et relire ! Merci Fabien pour ces moments de plaisir dans cet univers hors du commun.

Autres avis : YozoneReflets de mes lectures, Fantasy à la carte, Book en stock

Voir aussi: Le Bâtard de Kosigan T1, l’Ombre du pouvoir, Le Bâtard de Kosigan, le fou prend le roi Tome 2, Le bâtard de Kosigan, le marteau des sorcières tome 3.

kosigan4Et si l’origine du plus grand lac de la région de Cologne avait un rapport avec une prophétie réalisée en 1341 ? Et si cette même année, le chevalier de Kosigan avait réveillé des forces qui le dépassent ? Et si le destin de sa postérité se jouait cinq siècles plus tard dans la cave voûtée d’un bistrot parisien ? Et si les secrets révélés dans ce livre étaient dangereux ? Et qu’en les découvrant, vous deveniez complice…

Quatrième tome de la série à succès de fantasy historique, Le Bâtard de Kosigan, le Testament d’involution conclu ce premier cycle avec un final époustouflant. Fabien Cerutti enchaîne révélation sur révélation au sein d’une action trépidante de bout en bout pour nous dévoiler l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire et peut-être l’un des plus renversants…

 

17 commentaires

  1. […] « Ce dernier tome clôt à merveille le premier cycle des aventures de Kosigan. […] La toute fin de ce tome apporte un magnifique hommage à la littérature de l’imaginaire, une fin digne des plus beaux feux d’artifice pour une extraordinaire saga. Fabien Cerutti confirme avec ce tome s’il en était besoin tout son talent. » Au Pays des Cave Trolls […]

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