Un pont sur la brume-Kij Johnson

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Kit Meinem d’Atyar est peut-être le plus doué des architectes de l’Empire. Peut-être… et tant mieux. Car il lui faudra convoquer toutes ses compétences, l’ensemble de son savoir pour mener à bien la plus fabuleuse qui soit, l’œuvre d’une vie: un pont sur le fleuve de brume qui de tout temps a coupé l’Empire en deux. Un ouvrage d’art de quatre cent mètres au-dessus de l’incommensurable, cette brume mortelle, insondable, corrosive et peuplée par les Géants, des créatures indicibles dont on ne sait qu’une chose : leur extrême dangerosité…
Par-delà le pont… l’abîme, et pour Kit une aventure humaine exceptionnelle.

Auteure:   Kij Johnson                Édition: Le Bélial          Parution : 25 août 2016

Ce livre a obtenu le Prix Nebula 2012 « Novella », le prix  Hugo 2012 « Meilleure novella » ainsi que le prix Asimov’s 2012. Pour le prix Hugo, il était en concurrence avec L’homme qui mit fin à l’histoire de Ken Liu publié dans la même collection « Une heure lumière ». La couverture est également signé par Aurélien Police.

¤Mon avis:

J’avais beaucoup entendu parler en bien de ce court roman de Kij Jonhson, dont je n’avais lu aucun livre jusqu’à présent. Il faisait notamment partie des coups de cœur de Boudicca du Bibliocosme, ce qui en général est gage de qualité. Il a ainsi également  fait partie de mes cadeaux de Noël et je me suis empressée de le lire. Il faut dire que ce genre de format se lit très vite!

L’histoire d’un pont sur la brume est celle de la construction d’un pont tout d’abord puis de plusieurs destins. Les faits se déroulent dans un empire coupé en deux par un fleuve  constitué de brume qui héberge des créatures étranges parmi lesquels les géants, des êtres dont on sait peu de choses à part qu’ils sont dangereux. Les traversées du fleuve sont périlleuses et effectuées par des passeurs qui connaissent bien le fleuve mais meurent souvent jeunes. Dans ce contexte, on comprend pourquoi l’empire veut construire un pont pour faciliter les déplacements du peuple. La construction du pont est le point de départ du roman qui va nous raconter cette aventure humaine par les yeux de son architecte Kit Meinem d’Atyar. Bien entendu, il n’est pas seulement question de travaux dans le roman mais surtout de relations humaines et de ce que la construction du pont engendre.

Le début du roman est un peu déroutant et on se demande un peu où on va mais on est très vite happé par cette histoire et par l’émotion qui s’en dégage. On s’attache très vite au personnage de Kit ainsi qu’à tous les protagonistes de l’histoire. Et en finissant le livre, on est triste de tourner la dernière page et de dire au revoir à ces personnages. En peu de temps, l’auteure arrive à nous envouter et on tourne les pages très vite pris par la très belle écriture de l’auteure et l’univers presque onirique qu’elle a créé.

Le roman même si il est d’un format court suit les travaux du pont sur plus de 5 ans et encore sur de nombreuses années par la suite. L’univers en lui même n’est pas très développé. On sait peu de choses sur l’empire, les noms des villes sont assez communs (Loinville et Procheville) mais collent tout à fait avec le climat créé. La brume, le fleuve, les créatures très peu décrites contribuent à donner au roman un aspect de rêve un peu étrange, fascinant et poétique à la fois.

L’auteure s’attache à décrire les bouleversements que la construction du pont peut avoir sur les habitants de l’empire et en particulier sur Rasali, une pilote de bac qui officie à l’endroit des travaux. Rasali est un personnage féminin fort et intrigant et la relation entre Kit et elle apporte beaucoup d’émotion à l’histoire.

Ce court roman est vraiment d’un très bon niveau, il est très bien construit et écrit. Il se lit très vite, et on s’immerge totalement dans cet univers sans vraiment s’en rendre compte. L’histoire est assez simple mais le travail sur les personnages et le côté onirique de l’univers en font une grande réussite. J’aimerai lire les autres romans de cette collection car les 2 que j’ai lus sont vraiment très biens.

Célindanaé

Note:9/10

Autres avis : Lutin 82, Boudicca, ApophisGilossen, BlacWolf, l’ours inculte, lorhkan

 Photo

 Cette chronique fait partie  du challenge littérature de l’imaginaire.

 

20 commentaires

  1. Encore une belle réussite pour la collection qui s’agrandit sans fausse note (seul le récit de Nancy Kress m’a paru un poil en dessous du reste).
    Si ça continue comme ça, on va avoir une collection de référence (peut-être l’est-elle déjà ?).

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