Une île (et quart) sous la lune rouge – Thomas Geha

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L’histoire de ce livre est un peu spéciale: il fait partie du projet de fin d’études du Master éditions de Marielle Carosio, la femme de Thomas Geha. Il s’agit d’une novella écrite par Thomas Geha et illustrée par Anna Boulanger. Le livre dans cette version est diffusé à cent exemplaires, numérotés à la main et dédicacés par l’auteur. Celui-ci avait annoncé sur son blog et sur les réseaux sociaux la possibilité et la manière de commander cet ouvrage. Pour ceux qui n’ont pas pu se le procurer de la sorte, il devrait paraitre chez un autre éditeur dans le milieu de l’année 2020.

J’ai donc eu le plaisir de recevoir le livre numéroté 13/100, dédicacé par Thomas Geha et accompagné d’un petit mot de Marielle Carosio (jolie attention). L’objet livre est de très belle facture et au format poche (120 x 180 mm). La novella fait 84 pages suivie des remerciements. Le papier est de belle qualité, vraiment du beau travail. L’illustration forme une fresque quand on déplie les rabats cartonnés, la voici:

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Comme son titre l’indique bien, une île est au cœur de l’histoire. Mais pas n’importe quelle île, de nombreuses légendes circulant à son sujet. Ce petit bout de territoire semble vivre hors du temps, hors de tout. Il y a un restaurant, qui fait aussi bistrot. Les gens se connaissent et sont au courant du folklore local, de ce qui se raconte sur leur île. Elle a gardé une part sauvage en elle, loin de la civilisation. Ce cadre à part forme un merveilleux décor pour ce texte. L’île est pratiquement un personnage dans l’histoire, on la retrouve d’un bout à l’autre du récit. On s’imagine bien un tel territoire insulaire en Bretagne ou encore en Irlande, perdue dans l’océan atlantique avec des falaises à pic et de grands rochers. Le lieu apporte une atmosphère très singulière au texte, tout à fait reconnaissable pour qui a été auparavant sur ce genre de paysages.

Thomas Geha nous offre un récit complexe et totalement maitrisé de bout en bout. Il y a plusieurs personnages et plusieurs trames narratives, qui vont se rencontrer au fur et à mesure de l’histoire. La seule chose que les personnages ont en commun est de vivre au moins un peu temps sur l’île.  Le surnaturel est distillé petit à petit, avec brio. On se laisse facilement porter par la plume fluide et imagée de l’auteur. Il n’est pas seulement question de légendes mais aussi de science au travers de deux personnages, deux scientifiques, Mathieu et Benjamin. La relation de ces deux personnages est intéressante et ils se complètent très bien.

Une île (et quart) sous la lune rouge est à nouveau une réussite pour Thomas Geha. C’est un texte porté par une narration de grande qualité, un texte émouvant, aux frontières des genres. L’occasion pour ceux qui ne connaissent pas Thomas Geha de le découvrir et pour les autres de profiter à nouveau du bonheur de le lire.

Avis de Lhotseshar : au milieu de plusieurs lectures j’ai pu pendant 2 soirs m’imprégner de l’atmosphère particulière de l’île dépeinte par Thomas Geha. Le récit est touffu au départ, puis très vite on comprend la trame et on se laisse aller aux découvertes de nos deux scientifiques. J’ai autant apprécié la nature sauvage et l’atmosphère de l’île, qui m’a fait penser à plusieurs îles de Bretagne comme Houat ou Groix, qu’à l’aspect botanique des mousses qui m’a réveillé des souvenirs endormis de prépa bio. Une belle lecture rapide qui ne donne qu’envie d’aller plus souvent sur ces îles loin de tout avec des personnes qui savent les apprécier.

Autres avis: Lorhkan

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Auteur: Thomas Geha

Chaque île a ses légendes et son folklore. Sauvage et fascinante, celle-ci a sa lune rouge. Deux scientifiques, une jeune fille, un GI, un psychiatre et un journaliste vont s’y intéresser, chacun à leur façon. Jusqu’à ce que vienne le temps des révélations.

 

 

Cette chronique fait partie du challenge S4F3s5

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