American gods – Neil Gaiman

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Cela faisait quelques temps que je voulais lire ce roman et grâce au concours organisé par l’excellent blog La bibliothèque d’Aelinel j’ai pu le lire et j’en suis plus qu’heureuse. Le roman vient d’être adapté en série télévisée avec Neil Gaiman comme producteur exécutif. Le livre a obtenu de nombreux prix dont le prix Hugo du meilleur roman et le prix Nebula du meilleur roman en 2002.

American gods est un roman un peu à part, Neil Gaiman est plus habitué au format court alors que ce roman fait 700 pages dans l’édition du diable Vauvert. C’est un roman où on voit toutes les influences de l’auteur, notamment la thématique de la mythologie. Le roman parle en effet du conflit entre les anciens dieux (de tous les pays) et les nouveaux que sont la télévision, les médias ou encore internet. L’aspect mythologique est important, très varié et extrêmement bien documenté.

Cependant, le personnage principal du roman est un être humain, surnommé Ombre. À sa sortie de prison, il apprend la mort de sa femme dans un accident de voiture. Il apprend par la même occasion le décès de son meilleur ami et le fait que ce dernier et l’épouse d’Ombre étaient amants. On a vu mieux comme nouveau départ lors d’une sortie de prison. Afin de se rendre chez lui et à l’enterrement, Ombre prend l’avion et rencontre un étrange personnage appelé Voyageur qui finit par lui proposer un emploi de garde du corps. Ombre accepte et se voit alors embarquer dans une longue expédition à travers les États-Unis. Très vite, Ombre s’aperçoit que Voyageur cache des choses et découvre sa véritable identité : Odin, l’ancien Dieu du panthéon nordique. Odin alias Voyageur a un but : il veut rallier à lui les autres anciennes divinités pour mener une guerre contre le divinités récentes du monde américain.

J’aime beaucoup tout ce qui a trait à la mythologie et je trouve l’idée de départ du roman vraiment excellente. La thématique de savoir ce que deviennent les anciennes croyances est un sujet passionnant et très bien abordé par Neil Gaiman. Une divinité a besoin de fidèles pour avoir du pouvoir et continuer à exister. Les nouvelles divinités portées aux nues par l’Amérique ont ce pouvoir. Le conflit s’annonce ainsi difficile. Les croyances et les folklores sont au cœur du roman de Neil Gaiman, comme ce fut le cas dans la bande dessinée The Sandman. Il y a d’ailleurs un personnage communs aux deux œuvres. 

Le roman est long (600 pages en poche/700 en version grand format) et le rythme lent. Cela pourra décontenancer certains lecteurs ou donner une impression de longueurs mais cela ne m’a pas dérangée. J’ai aimé me laisser porter par le voyage offert par Neil Gaiman au cœur des États-Unis, au cœur des mythes. Le roman invite au voyage, au rêve et le rythme du récit correspond tout à fait à cela.

Le roman est divisé en trois parties avec des chapitres assez longs. Il y a aussi un post-scriptum qui a une importance dans l’histoire. Certains chapitres comportent des histoires indépendantes en lien avec les mythes de tous les pays. Elles sont très bien faites et apportent beaucoup au roman. J’ai beaucoup apprécié celles des jumeaux notamment, très touchante et détaillée. Toutes ces histoires sont caractéristiques du roman dans la mesure où elles sont des petits moments de vie, de légendes.

Les personnages du roman sont assez nombreux mais ils sont tous très bien construits et attachants. Ombre est quelqu’un de simple, un peu ailleurs par moments, il porte bien son nom, on a du mal à le cerner au début mais il devient vite touchant. Voyageur est très particulier, il a beaucoup de mal à vivre dans ce monde étant donné sa nature, il est mystérieux et décalé. Son nom dans la version originale est Mr Wednesday, en effet en anglais le mercredi tient son origine de Wotan, autrement dit Odin. Odin avait plusieurs surnoms dont Vegtam qui signifie familier des chemins, Voyageur est donc une très bonne traduction. Mercredi en français vient de Mercure et n’a pas le même sens.

Le roman est lié à d’autres textes de l’auteur: Le Monarque de la vallée,  qui est une nouvelle où on retrouve Ombre, et Anansi Boys, roman paru en 2005 qui lui s’intéresse aux deux fils du dieu Anansi que l’on croise dans American gods. La couverture du livre me fait un peu peur (je déteste les araignées, mais vraiment) alors je vais attendre un peu pour le lire….

American Gods est pour moi un roman exceptionnel, très bien construit et écrit. L’idée du roman est excellente, entremêlant de manière exemplaire les différentes mythologie existantes. Le rythme et le ton du récit invitent au voyage sous toutes ses formes. Je le relirais certainement pour découvrir ou redécouvrir de petits détails qui lui donnent toute sa saveur. Un roman superbement écrit et traduit qui m’a fait tomber sous son charme!

Autres avis: Elbakin, Vert, naufragés volontaires, Lorhkan

americangodspersoA peine sorti de prison, Ombre rencontre Voyageur, un personnage intrigant. Dieu antique, comme le suggèrent les indices énigmatiques qu’il sème à longueur de temps, fou furieux ou bien simple arnaqueur ? En quoi consiste le travail qu’il propose à Ombre ? En acceptant d’entrer à son service, ce dernier plonge au cœur d’un conflit qui le dépasse, opposant héros mythologiques de l’Ancien Monde et nouvelles idoles profanes de l’Amérique. Mais comment savoir qui tire véritablement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l’aube des temps ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? A moins que ce ne soit le mystérieux M. Monde.

Auteur: Neil Gaiman

Édition: Au Diable Vauvert

Date de parution américaine:

Traduction: Michel Pagel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25 commentaires

  1. Contente qu’il t’ait plu ^^
    Anansi Boys est très sympa mais dans une veine différente et beaucoup plus légère (c’est le livre de Gaiman le plus drôle avec De bons présages). Après Le monarque de la vallée tu as encore une nouvelle qui met en scène Ombre mais elle n’a pas encore été traduite en français (c’est dans son recueil Trigger Warning).

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  2. Cela fait un bail que je me dis qu’il faudrait quand même que je m’y penche sur celui-ci. Il est dans ma Wish-list, mais il faut vraiment que je l’en sorte. Du moins visiblement car ce que tu en dis indqiue qu’il va ma plaire!

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  3. Chef d’oeuvre, oui, un très grand souvenir de lecture !
    Et pour compléter ce que t’a dit Vert, la nouvelle « Le monarque dans la vallée » vient de sortir chez le Diable Vauvert. Une belle édition reliée (« American Gods » est d’ailleurs également ressorti sous ces mêmes atours), mais bon, 120 pages pour 23€…

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  4. […] Le roman a été publié en juin 2001 aux USA. J’aime beaucoup Neil Gaiman autant dans les nouvelles que dans les romans. Plusieurs autres romans de cet écrivain auraient pu figurer dans cette liste. Mais American Gods parle de mythologie, et de mythologie nordique, deux thèmes qui me passionnent. Il parle du conflit entre les anciens dieux (de tous les pays) et les nouveaux que sont la télévision, les médias ou encore internet. Il parle aussi et surtout de l’Amérique, des différents folklores, de ce que deviennent les anciennes croyances. L’idée principale du roman est vraiment excellente, et l’auteur nous propose un superbe voyage au cœur des États-Unis, au cœur des mythes. Mon avis détaillé. […]

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