Le Royaume Éveillé – Le Chant des Épines, T.2-Adrien Tomas

royaumeVoici la geste des jeunes héritiers des clans du Nord et de leurs compagnons. Voici la geste des princes otages, de celles et ceux qui ont pour projet de rassembler les marches du Gel pour en faire leur royaume rêvé, puissant, sûr et juste, gouverné avec sagesse. Presque un an après la bataille finale entre les citadelles de Sveld et d’Asreld, l’orpheline Ithaen est montée sur le trône du royaume unifié de Sveldia. Avec l’aide de ses amis et de l’étrange la Locuste, elle coordonne le destin de ses alliés, anciens ou nouveaux, avec la maîtrise d’un chef d’orchestre.
Mais il n’est pas certain que cela soit suffisant. Le Royaume Éveillé sera-t-il assez fort pour survivre à sa première grande guerre, alors que les Légions infinies de l’Empire séide se mettent en ordre de bataille ?

Auteur: Adrien Tomas

Éditeur: Mnémos                                      Parution: 01/06/17

Adrien Tomas est un auteur français de fantasy. Ses auteurs de référence sont J.R.R. Tolkien, David Gemmell, Orson Scott Card ou David Eddings. Son premier roman, La Geste du Sixième Royaume, a reçu le  Prix Imaginales en 2012. Le Chant des épines,  dont Le royaume éveillé est le second tome, se déroule dans le même univers mais de nombreuses années auparavant. Adrien Tomas est également l’auteur de nombreuses nouvelles souvent dans les anthologies des Imaginales.

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Il me tardait de retrouver les héros du chant des épines et de voir ce qu’Adrien Tomas leur réservait et j’ai profité que le roman soit disponible en avance aux Imaginales pour l’acheter. Et je n’ai pas été déçue, ce tome est pour moi, meilleur que le premier, beaucoup plus épique et sombre.

L’univers développé par Adrien Tomas est assez classique, on y trouve des humains, des elfes, des nains mais aussi d’autres créatures telles des sylphides. La magie y est présente chez les sœurs grises, des femmes uniquement. Il existe cependant d’autres formes de magie comme la nécromancie. Les elfes sont assez différents de ce à quoi on est habitué, ils sont un peu plus dégénérés  et se sont amusés à créer des créatures dangereuses et sombres : les mandragores. Ils ont été chassés dans le passé mais certains d’entre eux ont survécu. Il y a plusieurs royaumes dans le monde et parmi eux on trouve le royaume du Nord anciennement appelé les marches du gel. La nouvelle reine Ithaen a réussi à unifier les clans et à fonder un royaume presque uni nommé Sveldia.

Le premier tome de cette série était centré sur la formation du futur royaume de Sveldia et la formation des « épines », les bras droits armés de la reine. Ces épines ont tous un domaine de compétence particulier et sont tous des adolescents. Leurs relations ne sont pas forcément faciles, ils sont très vite confrontés à un monde d’adulte où les tensions règnent et doivent tout faire pour aider leur reine dans ses fonctions. Car les menaces sont multiples, il faut déjà gérer les tensions à l’intérieur du royaume et créer un bloc commun face à l’Empire séide et au danger imminent qu’il représente. Cette tension est très présente tout au long du roman, elle se ressent dans les comportements des personnages et dans leurs réactions.

Les personnages ont évolué depuis la fin du premier tome où il s’est écoulé environ un an. Ils ont muri et ont pris conscience des responsabilités qui leur incombaient. Ithaen a pris goût au pouvoir et sa relation avec Vermine est compliquée en raison du passé d’Ithaen. Merisia a un rôle important d’assassin et d’espion mais il est aussi lourd à porter. Ysemir a la charge de diriger les paladins et doit faire face à ses sentiments pour Ithaen, Solheim se voit obliger d’apprendre la nécromancie. Chaque personnage a ainsi son lot de problèmes et aucun n’a la vie facile. Les personnages sont un des gros points forts du roman et l’auteur ne les épargne vraiment pas. Leur destin est loin d’être simple.

Les personnages autres que les épines sont aussi intéressants, notamment Isandre de la sororité de l’étoile grise, dont le rôle est plus qu’ambigu surtout après l’apparition de sa nouvelle protégée Asphodèle qui semble être celle qui devait être l’élue du prologue du premier tome. Les passages avec Grinmur, l’ancien voleur sont toujours à la fois caustiques et intrigants. Par contre, autant j’ai vu l’utilité de Aevar pour l’avancée de l’histoire, autant je n’ai pas vraiment été séduite par Une dont l’arrivée n’apporte pas grand chose hormis à la toute fin.

Adrien Tomas reprend le même procédé narratif que dans ces autres romans à savoir un chapitre par personnages. Cela rend le récit vivant et permet de le vivre de tous les points de vue y compris ceux du camp adverse. Il est d’ailleurs très intéressant de suivre les elfes noirs dans leur alliance avec les séides. Cependant, étant donné la diversité des personnages, c’est parfois un peu difficile à suivre.

Concernant le rythme du roman, le début est très intéressant avec les révélations sur le passé de Vermine mais il s’enlise un tout petit peu par la suite pour reprendre de plus belle à la fin du roman, les 50 dernières pages étant une pure merveille à lire, au point de donner des frissons. Adrien Tomas a vraiment su insuffler un souffle épique à la fin de ce tome et il est très difficile de lâcher le roman une fois la moitié passée. Le roman prend alors une toute autre tournure et l’auteur arrive à surprendre le lecteur à plusieurs reprises.

L’écriture de l’auteur est toujours agréable, fluide et imagée. Le roman est assez court et se lit vraiment bien. Malgré quelques petits points, ce roman vient enrichir son univers et ses personnages. L’intrigue se complexifie et le roman prend un côté plus sombre et épique. La tension qui est présente tout au long du récit arrive à son apogée avec la fin du roman, vraiment bien écrite et qui lorgne du côté de Gemmell. Ce second tome est une réussite et il me tarde de lire la suite.

Célindanaé

Autres avis: Xapur, Blackwolf, le comptoir de l’écureuil

royaume

Après un premier tome qui m’avait plu sans plus, je me suis plongé dans ce tome avant Célindanaé et ai bien apprécié cette lecture. Le roman s’inscrit dans une certaine continuité avec le précédent tome, avec des personnages encore « ados » dirait-on maintenant mais confrontés à des problèmes d’adultes. Certains personnages sont plus intéressants que d’autres, et leur évolution est encore importante une fois le récit démarré.

Je fais cependant le même constat que Célindanaé : le roman a du mal à bien trouver son rythme dans le milieu du livre, mais la fin rachète le tout. On retrouve un souffle épique impressionnant, cela m’a fait comme une charge à la Gemmell… tout plein de frissons, et une tension haletante tout au long de la ———– attention spoiler ———   bataille finale. Le final vaut à lui seul de lire le livre !

Lhotseshar

Cette chronique fait partie du  challenge littérature de l’imaginaire

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et du Challenge Summer Short Stories of SFFF  de Xapur

Challenge Summer Short Stories of SFFF - saison 3

 

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