Le Royaume Rêvé – Le Chant des Épines-Adrien Tomas

Ils sont les héritiers des clans nordiques.

Ils rêvent d’unifier et de pacifier leurs terres.
Cet espoir se transformera-t-il en cauchemar ?

Voici la geste des jeunes héritiers des clans du Nord et de leurs compagnons. Voici la geste des princes otages, de celles et ceux qui ont pour projet d’unifier les marches du Gel pour en faire leur royaume rêvé, puissant, sûr et juste, gouverné avec sagesse.

Mais leur chemin vers cette quête sera semé d’embûches : le respect du peuple s’arrache dans le sang et les larmes, et la victoire sur leurs ennemis demandera de grands sacrifices. Lorsque le Nord, déjà affaibli par les querelles des Quatre Citadelles, devient la cible des mandragores, redoutables créatures issues des sombres enchantements des Elfes, le doute n’est plus permis : ils sont la dernière chance de survie des marches du Gel. Pour les combattre, les lames, le verbe et la magie seront leurs seules armes.

Auteur : Adrien Tomas                 Genre: Fantasy            Août 2016              304 pages

Mon avis:

Je voudrais tout d’abord remercier chaudement Xapur ainsi que les éditions Mnémos pour l’envoi de ce roman. C’est le troisième roman de l’auteur que je lis après Notre dame des loups et La geste du 6ème royaume. Ce roman se situe d’ailleurs dans le même univers que La geste du 6ème royaume mais bien avant. Si vous n’avez pas lu La geste du 6ème royaume, cela ne gène pas. Il y a juste quelques points de repère puisque c’est le même univers. Celui-ci est plutôt classique, avec la présence de plusieurs races,  humains, nains et elfes. Les elfes cependant, ne sont pas comme chez Tolkien, ils sont un peu plus dégénérés dirions nous, et se sont amusés à façonner des créatures dangereuses et sombres : les mandragores. On peut d’ailleurs voir une de ces mandragores sur la très belle couverture de ce roman. L’univers proposé par Adrien Tomas est très riche. L’auteur fourmille d’idées très intéressantes et j’ai beaucoup aimé m’y replonger.

L’histoire se déroule dans le royaume du Nord appelé les marches du gel. Plusieurs clans dirigent ce royaume et se font souvent la guerre. J’avoue avoir pensé à Kaamelott et aux « tarés » de chefs de clan en le lisant mais je ne pense pas que ce soit voulu par l’auteur. Même si l’univers est assez classique, Adrien Tomas s’amuse à prendre le contrepied par rapport à ce à quoi on pourrait s’attendre dans certains passages avec notamment le prologue ou encore la relation entre les personnages. Les personnages principaux du roman sont de jeunes adolescents pour certains pris en otages par un autre clan dominant. Les personnages sont sympathiques mais le plus intéressant est à mon goût Vermine. Les personnages féminins sont d’ailleurs un peu plus développés que leurs homologues masculins.

Adrien Tomas reprend son procédé narratif habituel pour cet univers: pas de chapitre mais un point de vue par personnage, parfois pour des passages très courts et des personnages que l’on ne revoit pas. Certains personnages sont utilisés par contre à plusieurs reprises comme Vermine mais d’autres n’ont qu’un seul passage et servent à faire le lien avec les  principaux protagonistes. Cela est un peu déroutant au début car on se demande souvent qui est le personnage dont on parle mais on s’y fait peu à peu et la lecture devient plus aisée. L’écriture de l’auteur est très agréable et fluide. Le rythme est soutenu et le livre se lit très bien. Il fait même preuve d’un peu d’humour avec les personnages du bandit et de sa mère qui vivent une succession de péripéties plutôt saugrenues.

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, cependant je reprocherai un peu à l’auteur de ne pas prendre beaucoup de risques et de faire ce qu’il sait (très bien) faire. Il reprend ses façons de procéder habituelles que ce soit pour la narration et pour l’univers. La fin est aussi un peu rapide. Néanmoins, on referme le livre avec regret et l’envie de lire la suite au plus vite.

Note : 7.5/10

Célindanaé

Autres critiques : Boudicca, xapur, blog-O-livre, l’ours inculte, le comptoir de l’écureuil