Les anges oubliés de Graham Masterton

9782379100437-2-330x452

Les anges oubliés est le dernier roman en date de Graham Masterton, auteur écossais connu pour ses romans d’horreur. L’écrivain a été publié chez Pocket, Presses de la Cité ou encore Bragelonne. Depuis la parution de Ghost virus, il est édité chez l’éditeur belge Livr’s Éditions. À une époque, je lisais beaucoup de romans d’horreur dont un ou deux de Graham Masterton mais cela faisait longtemps que je ne m’étais pas intéressé à ce genre.

Un roman d’horreur mêlant moderne et légendes

Le roman nous plonge directement dans le vif du sujet avec le cas pour le moins étrange d’une jeune femme qui fait un malaise alors qu’elle est au volant. Transportée à l’hôpital, elle va se découvrir enceinte alors qu’elle a subi un avortement il y a peu de temps. Il y a de quoi se poser des questions! Et encore plus après les résultats de l’échographie pratiquée par le médecin qui va révéler de graves malformations chez le fœtus. Ce drame est le premier d’une série de faits étranges impliquant des cas similaires qui va frapper la ville de Londres. Parallèlement, un groupe d’agents de nettoyage des égouts rencontre des spectres d’enfants et l’un d’eux disparaît. La police semble dépassée par tout cela et fait appel au détective Pardoe et à la sergente Patel pour résoudre ces mystères. En effet, les deux officiers ont précédemment travaillé ensemble sur une affaire plus qu’étrange, celle de Ghost Virus (précédent roman de l’auteur).

Le duo formé par les deux policiers fonctionne à merveille, on pense parfois à Mulder et Scully, référence d’ailleurs mentionnée dans le roman. Ils se retrouvent catalogués spécialistes de l’étrange alors qu’ils ne se sont occupés que d’une seule affaire de ce genre précédemment. Ce sont des personnages modernes, bien ancrés dans notre époque et confrontés à la dureté de la vie dans une très grande ville comme Londres. Leur quotidien est âpre, difficile, mais ils l’assument. Ces deux personnages sont très différents mais complémentaires. Le détective Pardoe correspond assez à l’image du flic traditionnel que l’on voit dans les séries ou films policiers: divorcé, père d’une petite fille et à l’humour un peu lourd mais au grand cœur. La sergente Patel est d’origine pakistanaise, place son boulot en haut de ses priorités, et est un personnage très crédible. L’affaire qui va les occuper dans ce roman est liée à de nombreux mystères et à de vieilles légendes donnant un mélange assez détonnant.

L’horreur

Le côté légendes et surnaturel est assez classique, rien de bien original à ce niveau. Là où l’auteur gère beaucoup mieux l’aspect horreur et surnaturel, c’est au niveau de la narration et des créatures présentes. Le début du livre alterne plusieurs points de vue avant que les différentes trames ne se rejoignent. Certains chapitres consacrés à des personnages secondaires sont assez marquants. La seconde partie du roman est beaucoup plus tournée vers l’action mais le début du roman permet de poser une ambiance horrifique et un peu glauque par moments. Les aspects liés à la maternité peuvent être difficiles à lire pour certaines personnes. Des passages se déroulent également dans les égouts et en rajoutent au côté malsain et repoussant déjà présent.

Les créatures présentes sont assez saisissantes. Elles apportent une dose d’effroi non négligeable. On s’imagine l’horreur vécue par les différentes femmes et par les protagonistes du roman. J’ai pensé à plusieurs reprises à Alien ( avec le côté invasif et non désiré) et à Lovecraft dans la description de certaines monstruosités et à la nouvelle L’abomination de Dunwich. L’impression d’horreur est renforcée par le fait que tout ce qui se produit arrive à des personnages qui pourraient être les lecteurs, une horreur à la fois monstrueuse et humaine. L’aspect enquête est également bien géré par l’auteur avec un récit rythmé et efficace qui en fait un vrai page turner. Il est vraiment dommage que la fin soit aussi rapide, donnant un aspect inachevé au roman. Je me suis même demandée s’il ne manquait pas des pages tellement la fin est abrupte.

Les anges oubliés est ainsi un roman parfait à lire sur la plage. On se laisse prendre facilement par le récit et par son duo de policiers détonants. L’ambiance et l’horreur sont bien traitées, le roman est efficace. Il est juste dommage que la fin soit aussi rapide.

Autres avis: Ombrebones,

Chronique réalisée dans le cadre d’un Service Presse (merci encore)

Auteur: Graham Masterton

Éditeur : Livr’s Éditions

Parution :01/07/2020

La majorité des enfants sont bénis… d’autres, maudits. Et certains n’auraient jamais dû naitre du tout. Dans l’obscurité des égouts, beaucoup de ces enfants oubliés survivent malgré tout.

Gemma aime son travail, elle s’occupe des égouts du XIXe siècle avec passion, même quand un grassberg vient les bloquer. Un jour, elle découvre que les créatures les plus dangereuses qui infestent les égouts ne sont pas les rats.

Elle fait alors appel au détective Pardoe et au sergent Patel, tous deux expérimentés dans la résolution de crimes étranges et terrifiants.

Mais sauront-ils faire face à la mère de toutes les horreurs ?

Cette chronique fait partie du challenge S4F3

logoS4F3

8 commentaires

Laisser un commentaire