La Tétralogie des Origines, tome 4 : Le Crépuscule des dieux- Stéphane Przybylski

Couve CrépusculeReinhard Heydrich se meurt dans un hôpital de Prague. à moins que… Le monde est à feu et à sang, l’humanité se consume dans les affres d’une guerre comme elle n’en a jamais connu. Dans le chaos du conflit qui déchire le monde d’hier s’esquisse déjà celui de demain, mais les véritables enjeux de cette boucherie planétaire se dévoilent enfin – bien plus cruciaux que tout ce qu’il était possible d’imaginer. Un futur que l’ancien SS Friedrich Saxhäuser refuse, qu’il ne permettra pas. Désormais coule dans ses veines l’impensable puissance révélée au cour du Kurdistan irakien. Un pouvoir tel qu’il pourrait bien provoquer ce que, dans les secrets méandres du complot, tous redoutent : le crépuscule des dieux…

 

Auteur: Stéphane Przybylski

Édition: Le Bélial’

Parution: 21/09/2017

L’auteur: Stéphane Przybylski est auteur d’ouvrages militaires et historiques, dont « La Campagne de 1870 », distingué par le prix de l’Académie de Stanislas. Après des études en communication et en graphisme, il travaille pour un groupe de presse spécialisé dans l’histoire militaire. Il se lance peu après dans la rédaction d’ouvrages historiques dont le premier est publié en 2004. Il aime la science-fiction depuis le collège et écrit des récits depuis cette époque.

ΞΞΞΞΞΞΞ

En 2015, nous allions pour la première fois aux Imaginales et à cette occasion avons découvert Stéphane Przybylski et l’excellent premier tome de sa série Origines. En fait, au départ, le roman intéressait surtout Lhotseshar qui aime beaucoup les livres historiques sur la seconde guerre mondiale. Il m’a convaincue de lire le roman, ce que j’ai fait quelques mois plus tard. Puis j’ai enchainé sur les tomes 2 et 3 avec autant de plaisir. J’attendais la parution de ce dernier tome avec impatience afin de connaitre le fin mot de l’histoire (secrète). Il est néanmoins assez difficile de parler uniquement de ce tome pour ne pas spolier ceux qui n’en seraient pas à la fin de la série. Je vais ainsi essayer de plus parler de mon impression générale sur la série et un peu moins de cet opus.

Cette série est pour le moins originale par les thèmes abordés et par la différence qu’il existe entre chaque tome. La série est en effet un savant mélange d’histoire, de science-fiction, de conspirations, d’extraterrestres, et d’espionnage. Le premier tome posait les bases de tout cela avec une histoire faisant penser à Indiana Jones avec d’ailleurs un passage d’autodérision de l’auteur dans le dernier livre qui m’a fait sourire : « Comment avez vous été mis au courant de ces faits, qui ressemblent à s’y méprendre au pitch des Aventuriers de l’Arche perdue? « . Le second tome était plus tourné vers l’action, l’espionnage et le thriller alors que le troisième introduisait des complots à très grande échelle et se terminait sur un cliffhanguer des plus intrigants.

Ce quatrième et dernier opus commence le jour du réveillon de Noël 2017 sur une île des Canaries, la Gomera avec deux protagonistes essentiels du roman. Le récit fait par la suite de nombreux aller retour dans le temps navigant de 2017 au passé. Stéphane Przybylski utilise toujours une narration éclatée pour ce roman, cependant on suit l’histoire sans soucis. Le début du roman revient également sur la fin du tome précédent expliquant plus en détail ce qui s’est passé. Cet opus apporte son lot de révélations sur plusieurs points, même si certains détails restent en suspend. Le roman se concentre surtout sur les destins des personnages principaux de la série que sont Friedrich Saxhäuser et M. Lee.

Ce tome nous fait beaucoup voyager à la fois dans le temps mais aussi dans l’espace, on trouve ainsi comme lieu de l’action Les Canaries, l’Irak, l’Europe, l’Amérique du Sud et même Roswell. En effet, l’auteur s’amuse à jouer avec les endroits célèbres dans les récits ayant trait aux extraterrestres pour les replacer dans son histoire. Stéphane Przybylski joue ainsi brillamment avec l’histoire en intégrant des faits qui ont rapport avec le paranormal pour nous offrir un récit absolument bien maîtrisé de bout en bout. Je me suis plusieurs fois demandée comment il allait se sortir de telle ou telle péripéties mais il le fait toujours avec brio.

On retrouve toujours dans ce tome et aussi dans toute la série un petit côté X-Files avec la théorie du complot concernant les extraterrestres et comment le gouvernement essaye de cacher leurs existences. Le secret et la manière de cacher les faits sont au cœur de cette tétralogie.

Ce roman vient donc conclure en beauté une excellente série française d’imaginaire. Stéphane Przybylski nous offre une tétralogie mêlant histoire, aventure, espionnage et extraterrestres avec une connaissance extraordinaire de l’histoire et se permet ainsi de créer une véritable histoire secrète passionnante à lire. Je suivrai avec grand intérêt les prochains ouvrages de l’auteur.

Célindanaé

∧∨∧∨∧∨∧∨∧∨

Achever le dernier tome d’une tétralogie ou « beaucouplogie » en général est assez émouvant (et même assez rare tant on peut parfois attendre certains dénouement pendant de longues années…), mais dans ce cas le dénouement est arrivé assez vite. Le moins que l’on puisse dire est que l’ensemble de la série m’a beaucoup emballé. Le thème tout d’abord, qui me parle fortement, avec un fort ancrage dans l’Histoire mais qui dévie souvent vers l’histoire secrète et ses méandres. La bibliographie des différents tomes couvre en effet de très nombreuses thématiques liées à la guerre secrète de la seconde guerre mondiale (j’ai juste été étonné de ne pas y trouver un livre que j’avais dévoré au début des années 90 : la guerre secrète de Anthony Cave Brown).

Ensuite, les personnages sont bien détaillés, lorgnant parfois un peu vers le côté super-héros et méchant de comics pour certains, mais le plus souvent assez crédibles. Les protagonistes évoluent fortement tout au long de la série, et même si un ou 2 revirements sont un peu rapides, on s’attache bien à nos héros. Saxhauser s’en sort toujours… ou presque, comme un James Bond légèrement « amélioré ».

Dans ce quatrième tome, on plonge encore plus loin vers les horreurs nazies et les expériences. Cela fait penser à un croisement entre X-files et Alien 4. Mention spéciale à la découverte de la base secrète en Prusse Orientale, moment intense et d’une noirceur extrême. Le rôle des russes et du NKVD devient enfin intéressant et cela semblait bizarre qu’ils n’aient pas cherché plus à intervenir auparavant.

Ce tome apporte de nombreuses réponses et clôt de nombreuses interrogations laissées en suspens depuis le premier tome. L’écriture de Stéphane Przybylski reste d’une clarté étonnante, et l’on ne se perd pas un instant dans cet opus, il est vrai un peu moins alambiqué que le précédent.

Au final, une belle conclusion à une histoire très prenante. Une superbe saga mélangeant les genres avec brio. Indispensable pour tous les amateurs d’histoire période seconde guerre mondiale, mais aussi pour les amateurs de thrillers plus classiques. Je suivrai de très près le prochain projet de Stéphane Przybylski, car il m’a réellement bluffé au travers de ce récit. Il raconte l’histoire de manière convaincante, et immerge le lecteur dans des événements connus de telle manière que l’on a l’impression d’être avec les protagonistes. Merci pour ces moments passés !

Lhotseshar

Autres avis: Dionysos, Apophis, Joyeux Drille

crépusculedieux

20 commentaires

Laisser un commentaire