Le Club des punks contre l’apocalypse zombie-Karim Berrouka

Je tenais tout d’abord à remercier les éditions Actu SF pour ce service presse et pour m’avoir accordé leur confiance. J’ai choisi ce livre qui m’avait fait de l’œil aux Imaginales pour une raison principale : son auteur. J’écoutais Ludwig von 88, il y a très longtemps surtout l’album « Houlala II la mission » où on retrouvait déjà l’humour caractéristique de Karim Berrouka. Je les avais vu en concert également et ce fut un moment d’anthologie. Cependant, je ne suis pas fan des zombies ni du coté apocalypse. J’ai eu de bons avis sur ce livre et je me suis donc laissée tenter ce que je ne regrette pas car j’ai vraiment passé un bon moment en compagnie de ce livre. J’y ai retrouvé la patte délirante de l’auteur et une certaine part de ma jeunesse avec la musique des Ludwig von 88 cités plusieurs fois dans le roman.
Il est donc question de zombies dans ce roman mais aussi de punk, au moins le titre résume bien l’histoire. Les zombies sont en grand nombre et les punks sont au nombre de 7 comme les mercenaires et les samouraïs. Le roman entre très vite dans le sujet avec la présentation des personnages et du contexte. Les personnages principaux sont tous des punks vivant au collectif du 25 et ayant chacun sa personnalité: Eva, la seule fille est la miss anti-tout de la bande et qui se bat contre beaucoup de choses, Mange-Poubelle, le vegan et fan de films de seconde zone, Kropotkine, le révolutionnaire anarchiste, Deuspi et Fonsdé qui portent bien leur nom et Glandouille et Pustule les 2 punks à chien avec leurs chiens bien entendu. On retrouve ainsi plusieurs facettes des punks et chaque personnage est beaucoup plus fouillé que ce à quoi on pourrait s’attendre. Ces personnages sont totalement décalés et très attachants. Ils ont à la fois un côté réaliste et totalement loufoque qui les rend chacun unique et intéressant.
L’écriture de l’auteur est pour beaucoup dans le côté délirant du roman. Il a toujours la formule juste et bien entendu drôle qui apporte le côté piquant à l’histoire. Le roman se lit vraiment très bien et entre très vite dans l’action. Il y a juste une légère baisse de rythme vers le second tiers du roman sans que cela nuise au récit. Karim Berrouka utilise souvent des retours en arrière dans la narration, ce qui permet de suivre tous les personnages et de savoir ce qui leur arrive et contribue aussi au climat du livre et au suspense. Car même s’il y a beaucoup d’humour, on s’inquiète quand même un peu pour les personnages étant donné qu’ils sont en plein apocalypse.
La musique a aussi une grande importance dans le roman. La musique punk bien sûr mais pas seulement. Elle a une influence sur le comportement et sur la façon de vivre. Elle est aussi le vecteur d’une certaine culture. On retrouve ainsi le conflit entre le mouvement hippie et le punk. On voit aussi que l’auteur est un musicien et a une grande connaissance de la musique punk, logique me direz vous vu sa situation. Les expérimentations musicales apportent aussi un côté frais (comme les zombies) et à la fois acide et décalé au roman.
L’humour est présent tout au long du roman autant par les situations délirantes que vivent notre groupe de punk préféré que par le côté anticonformiste du roman. Il est question de punk, de mysticisme, de révolte, de vie en société et surtout d’humain plus que de zombies, ce qui peut paraître paradoxal étant donné le titre. Car sous des couverts délirants, l’auteur exprime beaucoup de choses sur la société moderne et sur la politique ainsi que sur la possible  construction d’une société idéale basée sur l’anarchie. Certains personnalités politiques en prennent d’ailleurs pour leur grade. Cependant, le roman garde son côté foufou et trash tout le long et se lit avec vraiment beaucoup de plaisir. Certains passages complétement loufoques m’ont beaucoup fait rire et quand on lit comme moi dans les transports en commun cela peut avoir un côté cocasse.
Vous l’avez sans doute compris, j’ai beaucoup aimé ce roman qui a plusieurs aspects et qui est servi par une écriture parfaite pour le thème. On rigole beaucoup et on réfléchit aussi et on a envie de (ré)écouter du Ludwig von 88! On peut le lire et l’aimer même si on est pas particulièrement attiré par le mouvement punk. En somme, je le recommande chaudement!
Auteur: Karim Berrouka
Édition Actu SF   mai 2016
Genre: apocalypse, fantastique, humour…
Paris n’est plus que ruines.
Et le prix de la cervelle fraîche s’envole.
Heureusement, il reste des punks.
Et des bières.
Et des acides.
Et un groupe électrogène pour jouer du Discharge.
Le Club des punks va pouvoir survivre à l’Apocalypse.
Enfin, si en plus des zombies, les gros cons n’étaient pas aussi de sortie…
Il est grand temps que l’anarchie remette de l’ordre dans le chaos! Politiquement incorrect, taché de bière et de Lutte finale, Le Club des punks contre l’apocalypse zombie est un condensé d’humour salutaire.

13 commentaires

  1. Je n’ai pas encore écouté de Ludwig mais il va falloir que je m’y mette. :p ça a l’air bien décérébré. ^^
    J’aime beaucoup la nouvelle formation du partie du M**** et ce qui lui arrive. ça détend de lire ce roman ! 😉

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