Le roi des fauves-Aurélie Wellenstein

Afficher l'image d'origineAccusés de meurtre, Ivar, Kaya et Oswald sont injustement condamnés à un sort pire que la mort. Enfermés dans un royaume en ruines, coupés du monde, il leur reste sept jours d’humanité. Sept jours pendant lesquels le parasite qu’on leur a inoculé va grandir en eux, déformant leur corps et leur esprit pour les changer en monstres, en berserkirs, ces hommes-bêtes enragés destinés seulement à tuer ou être tués.
Commence alors une course contre le temps, effrénée, angoissante, où les amis d’hier devront rester forts et soudés, pour lutter contre les autres… et surtout contre la bête qui grandit en eux. Existe-t-il une issue ? Existe-t-il un salut quand son pire ennemi n’est autre que soi-même ?

Genre: Fantasy          Auteur:  Aurélie Wellenstein               Scrineo Mai 2015.

Mon avis:

Ce roman est sélectionné dans la catégorie jeunesse pour le prix Imaginales et classé « jeunes adultes » chez Scrineo pourtant les thèmes abordés et certains passages me semble convenir à tous types de lectorat et cette catégorie n’est pas vraiment nécessaire. Le roman est assez court et se lit très très bien. Il n’y a aucun temps mort et la plume est agréable. On sait peu de choses sur l’univers dans lequel l’action se déroule. Il y a cependant plusieurs références à des légendes nordiques telles que les berserks ou encore la mention du Jarl. C’est un monde médiéval avec une hiérarchie des classes très marquée mais avec de la sorcellerie et des berserkirs. L’univers du roman aurait mérité un peu plus d’éléments pour mieux comprendre certains faits.

Les berserkirs sont d’anciens humains transformés en créatures mi-humaine/mi-animale sous l’influence d’un parasite : le lehrling. Ainsi on s’éloigne de la vision traditionnelle du berserk qui dans les légendes nordiques est un guerrier inspiré d’une rage divine. Le côté rage animale est toujours présent mais il est accompagné d’une lutte pour garder son humanité et ne pas se laisser envahir par le monstre.

Les personnages sont 3 jeunes paysans: Ivar, Oswald et Kaya. Ils sont poussés à aller chasser sur les terres de leur seigneur par une famine. Ils sont arrêtés et condamnés injustement à être transformés en berserkirs. Ivar est le personnage principal est aussi le plus attachant des 3. C’est un fils de forgeron, il est fort et veut à tout prix protéger ses amis. Il fait preuve de noblesse de caractère.Oswald est plus en retrait, c’est le plus faible et timide des 3. Kaya est la plus téméraire avec aussi un côté égoïste.

Le roman est assez sombre. Les personnages ont à affronter beaucoup d’épreuves auxquelles ils ont du mal à faire face que ce soit contre le seigneur ou lors de la rencontre avec le roi des fauves. Ivar est le personnage qui s’approche le plus du héro traditionnel essayant de lutter contre le sort. Hormis l’âge des personnages qui justifierait le classement en jeunesse, la thématique et le côté sombre du récit l’orientent plutôt vers la dark fantasy.

L’histoire est prenante et la thématique de la lutte contre l’adversité, contre l’injustice et pour garder son humanité est intéressante. Les personnages sont aussi attachants. J’aurais aimé un univers un peu plus développés notamment au niveau des légendes. L’impression de huis-clos et de malaise qui ressort du récit est très bien rendue. J’ai beaucoup aimé ce roman et j’achèterai certainement le prochain roman de l’auteure « Les loups chantants » aux Imaginales.

Note: 7.5/10

Celindanaé

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