Blues pour Irontown-John Varley

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Blues pour Irontown est un roman faisant partie de l’univers de sa série Les Huit Mondes commencée en 1977 par l’américain John Varley. Les derniers romans de l’auteur se déroulant dans cet univers se passaient sur la lune et s’appelaient  Gens de la Lune et Le Système Valentine. Blues pour irontown et les 2 précédents forment ainsi une trilogie du métal comme le dit l’auteur en référence aux titres américains qui contiennent tous un métal différent. Cependant, les romans peuvent être lus de manière totalement indépendante. Blues pour irontown bénéficie d’une très belle couverture signée Alain Brion et d’une excellente traduction signée Patrick Marcel qui a du s’amuser avec les jeux de mot du chien.

Le roman situe son action dans le futur et sur la lune où les humains habitent. Dans l’univers du roman, l’humanité a frôlé la destruction lorsqu’une mystérieuse race d’Envahisseurs l’a chassée de la Terre. La lune ainsi que d’autres planètes et astéroïdes ont servi de lieux de repli aux humains qui ont réussi à survivre de la sorte. Au bout de quelques années la lune est devenue un monde de substitution où il fait bon vivre, et surtout où les libertés de chacun sont très importantes. Les gens peuvent changer de sexe ou se faire des modifications corporelles extrêmes, car du moment que cela ne nuit pas à autrui, tout est possible. Les quartiers sont créées à la demande des citoyens pour leur apporter confort et rêve. Le personnage principal du roman, Christopher Bach, habite à Noir-Ville, quartier inspiré par l’Amérique des années 1920 à 1960. Ce qui est parfait pour lui qui est détective privé et qui adore les films policiers se déroulant à cette époque. L’univers mélange ainsi cyberpunk, science fiction et policier. Il est riche et intéressant et on s’y retrouve sans connaitre les autres romans de l’auteur.

Le roman suit ainsi Christopher Bach, ancien policier devenu détective privé suite à la Grande Panne, un événement qui a causé des troubles importants sur la lune et dans la vie de Christopher. Une cliente vient un jour solliciter son aide pour retrouver la personne qui l’a contaminée avec une forme de lèpre. Le détective accepte l’enquête mais celle-ci va le conduire à Irontown, ville mythique et dangereuse. Pour le coup, Christopher est moins enclin à aller à Irontown, qui lui rappelle son passé et aussi le lieu où vivent les marginaux et les délinquants peu satisfait de la vie sur la Lune. Les passages se déroulant à Irontown sont pour l’auteur l’occasion de clin d’œil à l’écrivain Robert Heinlein à travers un groupe appelé les Heinleiniens.

L’intrigue du roman est assez simple, presque trop. Le roman se laisse lire mais il manque quelque chose. Ce n’est pas vraiment qu’on s’ennuie, mais à vrai dire un peu tout de même. Le personnage principal manque de charisme, de profondeur et on s’amuse plus à lire les chapitres consacrés à Sherlock, son chien. Car en effet, il y a deux narrateurs dans ce roman: Christopher et Sherlock dont les propos sont transmis par une traductrice qui parle le chien augmenté. Et il faut bien avouer que les chapitres où Sherlock « parle » sont beaucoup plus drôles et intéressants à lire que ceux de Christopher , bien que parfois redondants. On regrette presque que Sherlock ne soit pas plus présent, il apporte de l’humour au récit qui sinon resterait assez plat. La relation entre Sherlock et Christopher est également touchante.

Les autres personnages sont assez peu présents et plutôt caricaturaux, sans vraiment grand intérêt pour le récit. Cela contribue à cette impression globale de roman pas vraiment approfondi. Le roman est pour moi soit trop long (avec des redondances entre les narrateurs) soit trop court avec des points non exploités.

Blues pour Irontown est ainsi une lecture assez mitigée pour moi. Je m’attendais à un roman plus divertissant. L’intrigue est faible et les personnages fades. La richesse de l’univers vient un peu relever le tout, comme la présence de Sherlock qui apporte de l’humour et un peu de piment au récit.

Autres avis: Le chien critique, yuyine, artemus dada, Blackwolf, Just a wordun papillon sur la luneLorhkanMarie-JulietYogo, Gromovar

dav Auteur: John Varley

Traducteur: Patrick Marcel

Éditeur : Denoël

Parution:14/02/2019

Christopher Bach était policier lors de la Grande Panne, ce jour où le Calculateur central, qui contrôle tous les systèmes de survie sur Luna, a connu une défaillance fatale. La vie de Chris a alors irrémédiablement basculé, et il essaie désormais d’être détective privé. Assisté de son chien cybernétiquement augmenté, Sherlock, il tente de résoudre les quelques missions qu’on lui confie en imitant les héros durs à cuire qui peuplent les livres et films noirs qu’il adore. Lorsqu’une femme entre dans son bureau et prétend avoir été infectée volontairement par une lèpre incurable, Chris est tout disposé à l’aider à retrouver celui qui l’a contaminée. Mais il va vite déchanter en comprenant que son enquête doit le mener là où personne n’a réellement envie d’aller de son plein gré : à Irontown.

23 commentaires

  1. Je partage ton ressenti. Petite différence avec toi, j’ai pensé qu’il manquait quelques explications sur certains points en pensant que c’était soit dans les tomes précédents, soit un clin d’oeil à des romans de Heinlein.
    Je l’ai trouvé assez long aussi, un comble au vue du nombre de pages.

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  2. Pas pris lors de la dernière masse critique car il n’avait pas une très bonne note et les avis étaient vraiment mitigés. Tu confirmes cet état de fait et je crois de toute façon que ce n’est pas ma cam. Merci pour cette chronique !

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  3. J’ai eu un avis un peu plus enthousiaste que toi mais parce que n’étant pas coutumière des romans de science-fiction pure, j’ai aimé le côté très « light » du livre. Mais comme toi, j’ai préféré les passages consacrés à Sherlock 🙂

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