Les Questions dangereuses est une courte novella publiée précédemment dans l’anthologie De Capes et d’esprit vol. 2 publiée chez Rivière Blanche en 2011. Les éditions ActuSF et Hélios ont décidé de rééditer cette novella en y ajoutant un long entretien de Lionel Davoust avec Nicolas Barret. J’ai eu la version électronique du texte dans laquelle ne figurait pas l’entretien, donc je n’en parlerai pas dans cette chronique.
Le titre de ce court roman fait référence aux Liaison dangereuses et je l’ai trouvé vraiment très bien trouvé et plein de second degré. Il n’y a pas beaucoup de surnaturel dans cette novella qui se déroule dans un royaume de France un peu particulier de 1637. Ce royaume de France rappelle celui que l’on connait dans les livres d’histoire mais contient quelques subtilités: les mancequetaires y sont au service du roi, celui-ci réside dans le château de Déversailles. Et surtout, les duels se règlent d’une manière très spéciale : point de combat, de rapières, de passe d’armes mortelles, de combat sans fin, il faut répondre à des énigmes car sans cela, le duel est perdu. Cela fait un peu penser au passage où Bilbo obtient l’anneau unique en se mesurant aux énigmes posées par Gollum mais la question ne serait pas seulement « qu’ai-je dans ma poche? »
Voilà pour l’univers dans lequel se déroule Les Questions dangereuses. Passons à l’intrigue maintenant. Deux mancequetaires du roi, Thésard de la Meulière et Batz d’Arctangente, sont chargés de la protection de la reine. Ils assistent à des funérailles au château de Déversailles quand un meurtre a lieu: le docteur Lacanne est victime d’un terrible assassin. Nu une ni deux, voilà le courageux Thésard de la Meulière embarqué dans une enquête au péril des mots et de sa vie pour comprendre ce qui s’est passé. L’enquête s’avérera difficile, avec de grandes répercussions, lui fera croiser des choses étranges, mais le courageux mancequetaire ne se laissera pas décourager même si sa santé mentale sera mise à rude épreuve.
Ce texte de Lionel Davoust est bourré de références et pas seulement aux romans de cape et d’épées, on trouve en effet une petite pincée d’indicible très bienvenue. La plume de l’auteur est toujours très agréable à lire, fluide, belle, imagée. Le texte se lit ainsi très bien et presque trop vite, tellement on aimerait rester dans cet univers alternatif. Le texte est court et on ne s’y ennuie pas du tout, les énigmes et l’intrigue nous emmènent très vite dans le récit. Les énigmes proposés lors des duels sont bien trouvées et on se prend au jeu d’essayer de les résoudre en même temps que les personnages. Le pouvoir des mots est mis en avant dans ce texte, les mots remplaçant les armes et les surpassant largement.
Les éditions Hélios ont ainsi eu une excellente idée de rééditer cette courte novella de Lionel Davoust. Un texte qui vaut vraiment le détour et qui rappelle que l’auteur excelle dans le format court. Les mots plus forts que les armes, quelle belle idée pour tout amateur de lecture, d’imaginaire!
Autres avis: Ombrebones
Chronique réalisée dans le cadre d’un Service Presse (merci encore)
Auteur : Lionel Davoust
Éditeur : Éditions ActuSF (19/02/2015)
Éditions Hélios (03/01/2019)
1637 : Qui a assassiné le docteur Lacanne, en plein château de Déversailles ? Pour connaître la réponse à cette question, le mancequetaire Thésard de la Meulière, son libram à la main, est prêt à résoudre les énigmes les plus perfides… jusqu’aux confins de l’indicible.
« Messieurs, si c’est un mancequetaire que vous cherchez, vous l’avez trouvé ! Allez-vous maintenant sortir de l’ombre ou faut-il que j’y aille vous quérir ? »
Ah mais voilà pourquoi le titre me disait quelque chose ! En fait je l’ai déjà lu dans l’anthologie de Rivière blanche ! ^^ J’en garde un bon souvenir d’ailleurs, fidèle à ce que tu exposes dans ta chronique. 🙂
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Tant mieux 😉
Je pense que l’entretien doit être très intéressant à lire en plus dans cette réédition.
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Entièrement d’accord avec ton ressenti : je crois que Lionel Davoust est d’ailleurs le seul auteur à me faire aimer le surréalisme. C’est dommage que tu n’aies pas eu l’entretien car il est vraiment très intéressant.
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J’aurai bien aimé lire cet entretien. J’attends ta chronique avec impatience.
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Merci! Elle arrive demain matin. Je l’ai programmé mais tu peux déjà la lire sur Babélio.
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Je l’ai reçu (et lu) aussi, j’ai beaucoup aimé ! 🙂
En tout cas, tu donnes une bonne idée d’à quoi s’attendre 🙂 .
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Tant mieux, c’était le but 😉
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Je suis en pleine lecture (malheureusement, en ce moment, le boulot ne me permet que quelques moments volés donc ça traine ><) et si l'univers n'est pas tout à fait celui que j'attendais en lisant le résumé, je le trouve également très agréable à lire avec des références amusantes. J'ai hâte de voir où nous mène l'intrigue^^
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Bonne fin de lecture alors 🙂
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Après l’avis de Manon (Ombre Bones), le tien confirme bien que je devrais me laisser tenter. Merci pour cette chronique. 🙂
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Tu peux te laisser tenter sans soucis. En plus, la couverture Hélios est superbe.
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Je suis ravie que tu aies également apprécié ce texte 🙂 Chouette chronique !
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Merci beaucoup!
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BOn, ben voilà, je commence l’année avec un livre en plus à acheter. Je veux découvrir Lionel Davoust depuis un moment (mais j’arrête les gros volumes) et je crois que celui-ci est idéal : court, humour et ambiance pil-poil pour le lutin!
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Oui cela me semble une bonne idée pour découvrir Lionel Davoust. Sinon il y a aussi La route de la conquête qui est très bon.
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Je viens de le recevoir et ta chronique me donne encore plus envie de le lire ! Surtout que je ne connais pas encore la plume de Lionel Davoust 😉
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bonne lecture alors 😉
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Les mots, ces armes si dangereuses.
Le pitch est excellent en tout cas, ça donne vraiment envie !
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Oui c’est un pitch original et vraiment bien
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