Espérer le soleil-Nelly Chadour

esperer-soleil

Ce roman faisait partie de l’abonnement proposé par les moutons électriques de l’année dernière. Je ne l’avais pas encore lu depuis, et en vue d’écluser un peu la PAL avant les imaginales, je me suis lancée. Espérer le soleil est un roman assez original, une uchronie post-apocalyptique se déroulant à Londres. Je suis assez mitigée sur le roman, et j’ai même eu du mal à vraiment entrer dans l’histoire.

Le point de départ de l’uchronie du roman est la fin de la seconde guerre mondiale qui s’est soldée par un désastre nucléaire pour l’Europe. L’Angleterre est ainsi marquée par une nuit perpétuelle, le soleil étant masqué par des nuages dus aux retombées radioactives. Etant donné l’importance du soleil pour la vie, cela a des conséquences catastrophiques pour les hommes, d’où le côté post apocalyptique. Les maladies explosent tout comme les contaminations par radiations, et on voit même des créatures surnaturelle, celles-ci ayant un besoin de sang humain important et de longues dents pointues. Ils sont appelés les Rôdeurs de la nuit. Le roman se déroule en 1951, pour certains la vie semble ne pas avoir beaucoup changé mais pour la majorité de la population la vie est très difficile. L’univers du roman est intéressant, bien construit et détaillé. La vision de ce Londres marqué par la guerre de manière encore plus frappante avec des éléments liés aux mythes est vraiment bien faite et intrigante.

L’histoire est assez simple, avec quelques rebondissements mais rien de bien marquant , surtout si l’on considère la richesse de l’univers proposé : Un étrange monstre aux yeux incandescents enlève des enfants. Personne ne s’y intéresse vraiment tant qu’il s’agit d’enfants pauvres mais dès que des enfants riches sont touchés, les autorités s’en mêlent et embauchent Vassilissa Prekrasnaïa, une rôdeuse, pour dénicher la créature responsable de tout cela.

Plusieurs personnages se trouvent mêlés à l’enquête. On pourrait penser que Vassilissa,  présentée dès le prologue, serait le personnage principal, mais ce n’est pas le cas. Elle se révèle en fait plus que secondaire, et c’est un peu dommage, les légendes russes liées au personnage étaient prometteuses. Les protagonistes sont nombreux dans le récit, un peu trop à mon goût pour qu’on s’attache à eux. Ils sont assez variés et travaillés, avec :  une jeune fille sikhe déchirée entre les croyances de sa famille et ses aspirations, un parrain de la pègre, une héritière marquée par le destin. Les relations entre les personnages ont du mal à fonctionner notamment entre Gwen et Jaime dont l’histoire semble trop rapide, un peu fausse.

Le roman est assez bien construit et se lit assez bien malgré quelques longueurs notamment au niveau des 4  flashbacks sous forme d’interludes. Ces retours en arrière apportent des précisions sur les personnages mais enlisent un peu le récit. La plume de Nelly Chadour est fluide avec de belles images et assez vivante.

Le mélange des genres de ce roman fonctionne bien au niveau de l’univers qui est très réussi, l’uchronie est bien construite. J’ai eu plus de mal avec les personnages trop nombreux, avec des relations qui ne fonctionnent pas vraiment. Le roman a pas mal de qualités mais cela n’a pas vraiment fonctionné sur moi.

Autres avis: Chut maman lit, Lhisbei, Blackwolf

 Aucun texte alternatif disponible.

La Grande Peste Noire. Le Grand Incendie. Le Blitz orchestré par les nazis. La Bombe de Staline… Londres a survécu à tout. En 1951, isolée dans la gangue glacée de la nuit nucléaire, la cité millénaire et ses habitants tentent de vivre comme avant. Malgré les radiations, les Rôdeurs de la Nuit, et eux-mêmes. Quand des enfants de quartiers pauvres sont enlevés par une étrange entité aux yeux incandescents, les tensions éclatent et les destins s’entrecroisent. Ainsi Vassilissa, vampire russe obligée de traquer ses semblables sous les ordres des autorités britanniques ; Satinder, jeune fille sikhe qui n’a pu empêcher la disparition de ses petits frères ; Jaime, ancien résistant espagnol désormais voué au crime organisé ou Gwen, belle héritière blessée au plus profond de sa chair et de son âme. Sous l’objectif du photographe américain Arthur Smitty se succèdent émeutes et révoltes d’une population dont le rêve impossible est de revoir le soleil une dernière fois.

Cette chronique fait partie du : Le challenge abc litterature de l’imaginaire 2018

14 commentaires

Laisser un commentaire