Le sultan des nuages-Geoffrey A.Landis

sultan

Après avoir vu des avis positifs et surtout parce que les livres de cette collection ont tendance à me faire très vite de l’œil ( il faut dire que les illustrations d’Aurélien Police sont toujours superbes), j’ai saisi l’occasion d’un achat d’un ancien numéro de la revue Bifrost pour me procurer cet ouvrage.

L’histoire du roman se déroule dans un futur éloigné où l’humanité a colonisé le système solaire. La planète Vénus fait aussi partie du lot et ses conditions atmosphériques particulières ont engendré des cités volantes. Il est en effet impossible de vivre à la surface de Vénus où les températures sont trop élevées. Pour pallier ces conditions, des milliers de cités flottantes ont été construites et parsèment les nuages. Ces cités ne sont pas seulement le nec plus ultra de la technologie, elles sont aussi superbes offrant une belle qualité de vie. L’aspect technologique des cités est beaucoup décrit mais sans tomber dans l’excès, l’auteur étant scientifique, tout parait tout à fait plausible. Ces cités et l’univers décrit sont le gros point fort de cette novella. Vénus est rarement choisie en matière de vie dans le système solaire, on pense souvent à Mars ou même à la lune mais très peu à Vénus. La couverture d’Aurélien Police met d’ailleurs en valeur cette belle idée des cités des nuages en totale opposition avec ce qui se trouve à la surface de la planète.

Le Docteur Léa Hamakawa, scientifique de renom est invitée à venir sur Vénus par Carlos Fernando Delacroix Ortega de la Jolla y Nordwald-Gruenbaum, appelé le sultan des nuages pour les intimes. Elle se rend ainsi dans la ville flottante d’Hypatie, accompagnée de son collègue David Tinkerman avec qui elle entretient plus ou moins une relation. Ils vont vite découvrir que la manière de vivre les relations sentimentales sur Vénus est assez différente des autres. En effet, les mariages sont doubles: un époux(se) âgé(e) pour un(e) époux(se) beaucoup plus jeune puis une fois celui-ci plus vieux il fera de même. L’époux(se) plus âgé(e) sert de guide au plus jeune qui sera amener à faire de même avec un futur conjoint. Le hic c’est que les mariages peuvent se faire dès l’âge de 12 ans, qui est d’ailleurs l’âge du Sultan des nuages. Cette idée m’a fait penser à Ursula Le Guin qui a développé des idées de ce type sur les mariages dans ces textes.

Un univers original et bien développé, c’est déjà bien mais le reste est il à la hauteur? Je dois dire que non, enfin moins en tout cas. Surtout en ce qui concerne les personnages qui manque de consistance. Léa Hamakawa aurait pu faire couler le Titanic à elle seule sans problème, David Tinkerman tient presque en un mot amoureux transi, et le Sultan son nom a plus de personnalité que lui.  La trame narrative est moyennement intéressante, elle aurait pu être un peu plus consistante. Ce n’est clairement pas ce qui donne de l’intérêt au roman. La plume de l’auteur est fluide, agréable à lire, permettant des explications claires. La traduction de Pierre-Paul Durastanti rend parfaitement honneur au texte.

Au final, cette novella offre un moment de lecture agréable grâce à son univers et aux cités dans les nuages. Cependant, l’histoire aurait gagnée à être un peu plus développée et surtout les personnages sont assez pauvres. C’est dommage car l’univers est vraiment bien décrit et original.

Autres avis: Apophis, Xapur, Aelinel, Lorhkan, Lecture42, Yogo, Nebal, l’ours inculte, Le chien critique

sultan

L’humanité a colonisé le système solaire au bénéfice de consortiums privés omnipotents régnant sur les transports spatiaux. Et ce jusqu’à la plus infernale des planètes, Vénus, dans l’atmosphère létale de laquelle flottent de stupéfiantes cités volantes, véritables miracles de technologie high tech. Plusieurs milliers d’entre elles sont sous la coupe d’un seul et même individu, Carlos Fernando Delacroix Ortega de la Jolla y Nordwald-Gruenbaum, le sultan des nuages, qui n’entrera en pleine possession de son héritage qu’une fois marié, et dont l’immense pouvoir attire toutes les convoitises. Pour David Tinkerman et le Dr Léa Hamakawa, scientifiques récemment arrivés de Mars en vue d’une expertise, les forces souterraines à l’œuvre autour du jeune satrape vont vite s’avérer plus mortelles que Vénus elle-même…

Auteur: Geoffrey A. LANDIS

Éditeur : Le Bélial’ collection une heure lumière

Parution: 31/08/2017

Traducteur :Pierre-Paul DURASTANTI

Ce livre a obtenu le Prix Sturgeon 2011.

L’auteur: Geoffrey Alan Landis, né en  est un scientifique américain travaillant à la NASA sur les programmes d’exploration de Mars et de Vénus et les technologies avancées associées. Il a breveté huit modèles de cellules solaires et de dispositifs photovoltaïques et a donné des conférences à propos de la possibilité des voyages interstellaires, ainsi que sur celle d’établir une base lunaire et martienne. Il est également l’auteur d’ouvrages de science-fiction récompensés par plusieurs prix littéraires prestigieux. (source Wikipédia)

23 commentaires

  1. Depuis qu’il est sorti je souhaite le lire celui-là. C’est une excellente piqure de rappel qui en plus émet quelques réserves. J’aurai moins d’attentes et ne serais pas déçue (j’espère) comme j’ai pu l’être avec d’autres bouquins encensés.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire